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Café de filles
17 janvier 2009

Métier passion, métier de cons (parfois)

Dans la vraie vie normale, quand un employeur vous doit de l'argent, il vous le donne. Dans le monde fabuleux du journalisme, c'est pas aussi simple que ça. Dans le monde fabuleux de ma vie, c'est beaucoup plus compiqué que ça. Heureusement qu'on peut en rire, c'est pas comme si c'était la crise ou que j'étais en cloque. 

Dans le monde fabuleux de ma vie, d'abord il faut lui envoyer 54 mails avant qu'il daigne vous répondre. Le premier, il commence par "Salut xx, qué tal depuis la dernière fois ?(oui, dans le monde fabuleux de mon travail, on se tutoie même qand on ne se connaît pas, et on mélange les dialectes). Dis-moi, rien d'urgent, mais à l'occasion, pourras-tu me dire où se sont envolés les 950 euros que tu me dois ? Lol ;)" Oui, dans le monde fabuleux du journalisme, on rit beaucoup et on s'amuse d'un rien.

Le 54 ème mail, il est plus concis et plus "straight to the point", du style : "Un recommandé avec AR part cet après-midi concernant la somme que vous me devez. Cordialement." Oui parce que Bibi elle a beau être bien bonne, ya un moment où faut pas quand même la chauffer trop. Quand on la cherche, on la trouve, elle prend les choses en main et elle passe même au vouvoiement, attention, ça rigole plus.

Attention, jeunes inconscients innocents qui hésiteriez à vous lancer dans la merde le journalisme, sachez qu'il existe quelques règles à connaître : dans le monde fabuleux de la pige, il y a des bugs d'e-mails, qui font que de temps en temps, surtout en période de crise, vos empoyeurs reçoivent vos mails à hauteur d'un tous les 54. Par chance, c'est sur celui-là qu'ils sont tombés mais alors vraiment, les autres, impossible de savoir où ils sont passés. Ils sont surement en train de faire une partouze avec les 950 euros.

Dans la vraie vie, j'imagine que l'employeur en faute se sent un peu ballot de n'avoir pas payé. Dans le monde fabuleux du journalisme, l'employeur a, lui, des arguments pour ne pas te payer quand tu lui réclames ton dû. Et attention pas n'importe lequels.

- Franchement, Camille, c'est vraiment pas gentil. Non, c'est même très méchant patron. Mais je te signale qu'hier une caissière m'a demandé de payer ce que j'avais dans mon caddie. Chacun son tour, merde.

- Enfin Camille, tu peux pas faire l'effort de renoncer à cet argent tu imagines bien que c'est la crise financière pour nous. Et pour moi, connasse.

- Oui mais nous on a plus de frais que toi ! Sans commentaires.

- Tu gaches tout, parce qu'on était vraiment contents de ton travail. Donc vous payez peut-être seulement ceux qui font de la merde, pour être surs de rien gâcher ?

- Je te préviens, si on te paye, on gardera vraiment un très mauvais souvenir de toi. Ouah. C'est ce qu'on appelle un coup bas. Non. Tout mais pas ça. Gardez plutôt votre argent et un bon souvenir de moi.

kmille, en mode je-l'aurai-un-jour-je-l'aurai

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Commentaires
G
Alors, j'ai fait une petite recherche de prénoms, histoire de te mâcher le travail. <br /> <br /> Je pars du principe qu'une enfance difficile est la meilleure préparation à une vie difficile. Les gens beaux, aimés et riches ne savent pas grandir, ne savent pas vivre et vieillissent très, très mal. Moches, seuls et fauchés, en général. <br /> <br /> Je postule également que les qualités maîtresses pour réussir sa vie sont: une personnalité bien trempée forgée dans la conscience d'une certaine part d'incommunicabilité avec autrui; le refus du narcissisme, de la vanité devant ses réussites, et du découragement devant ses échecs; la perception lucide de ses limites et de ses possibilités, et surtout de la futilité de sa propre existence noyée et ballotée dans le miracle cosmique perpétuel. <br /> <br /> En conséquence:<br /> -Pélagie<br /> -Barnabette<br /> -Clitoria<br /> <br /> Voilà, tu n'as plus qu'à faire ton choix. Elle te détestera les 30 premières années, mais elle finira par comprendre ce qu'elle te doit.
K
Mimosa : une expérience douloureuse que tu essayes d'oublier j'ai l'impression...<br /> Piccolo : merci pour ce long commentaire :) Quand j'avais un travail classique je me suis toujours fait payer correctement (ya pas marqué la poste quand même) mais oui là c'est un peu plus compliqué de faire respecter ses droits... Je leur ai pas tout à fait répondu comme ds le billet, mais pas loin quand même, et tout est (à peu près) rentré ds l'ordre ! <br /> Coralie : patieeeence mon enfant :) <br /> Boumille : bah oui mais tout ça c'étiat avant ! Avant que j'ai vraiment besoin de fric vois tu... Finalement c peut être ça le secret, quand on est plus ric rac, on oublie ses principes et ses blocages...<br /> Isabella : j'espere que c'est pas à cause de ton article qu'ils ont fait faillite :)
I
Pour ma seule -et unique - expérience de pige journalistique (vu que pour l'article d'après je m'étais fait rembal genre on vous rappellera) j'ai eu la chance que le magazine... fasse faillite. S'ensuivit donc des emails, des courriers, des AR (puisque je ne savais pas qu'ils étaient en liquidation judiciaire). L'huissier a failli me payer les 104 € qu'ils me devaient au bout de 2 ans. Chouette. Ca a ruiné ma vocation journalistique, je préfère rester banquière, ça paye pas mais au moins ça paye à temps. LOL
B
ça me rappelle un article où tu disais que tu te faisais souvent arnaquée financièrement... hem ma pauvre, mais la, au moins tu te bats !!!
C
Bats toi KMille, bats-toi!! Et si ca peut te rassurer, ou pas du tout même.. en fait c'est un peu partout pareil.....mais t'as raison, heureusement que c'est pas la crise et que t'es pas en cloque.... maquerait plus que ça. <br /> D'ileurs, on est comme "en attente de nouvelels nous"..... alors cette rencontre? ces doigts et ce bec de lièvre? <br /> Coralie en mode -je m'inquiète pour toi-
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